Minimalisme : comment y voir plus clair au quotidien ?

par Alexandra

Lorsque l’on parle de minimalisme, et bien que tout un chacun n’en ai pas vraiment conscience, il faut comprendre que c’est un mouvement de pensée et un style de vie. Il prend d’ailleurs de plus en plus d’ampleur un peu partout sur le globe et  intéresse de plus en plus de personnes, presque tous milieux confondus. En fonction de la manière dont on se sent de le pratiquer ou de l’appliquer, le minimalisme peut revêtir différentes formes au quotidien. Néanmoins, il est une racine commune à toutes celles et à tous ceux qui en sont : ils tendent à vivre avec moins, désencombrent leur environnement et font en sorte de se concentrer sur l’essentiel.
Au cours de ce contenu, nous allons dans un premier temps revenir sur le courant du minimalisme, d’un point de vue chronologique, afin de le replacer dans l’histoire. Ensuite, nous survolerons les grands principes philosophiques qui le caractérisent. Enfin et pour finir, nous tâcherons de poser le doigt sur diverses manières de le pratiquer et nous vous donnerons toutes sortes de petits tuyaux et de conseils afin de parvenir à vous lancer ou à approfondir votre façon d’aborder ce mode de vie.

Quelques généralités et un peu d’histoire pour comprendre comment est né ce concept…

Des études récentes aux résultats plutôt effrayants confinent à nous montrer que le matérialisme et la propension à accumuler des biens sont devenus maladifs chez l’homme. Pour vous donner une idée, les biens matériels construits par l’homme et son industrie pèsent entre 60 000 et 80 000 plus que la totalité du poids des êtres humains de la planète !

Dans un même registre, imaginez que si nous étalions l’ensemble des objets manufacturés sur la surface du globe, elle serait recouverte d’une couche pesant pas moins de 50 à 60 kg par mètre carré. Pour illustrer cela, sachez qu’un foyer américain possède environ 300 000 objets, et ce chiffre astronomique n’est en aucun cas une garantie de bonheur ou de satisfaction dans l’absolu, puisque la tendance devient alors d’en posséder toujours davantage.

Il n’y a qu’à voir le succès retentissant d’événements tels que Black Friday et toutes les périodes de soldes ; la consommation crève le plafond tous les mois.

Pour revenir sur les fondements même du mouvement minimaliste, son histoire il faut savoir que le concept n’a rien de nouveau.

Il n’est qu’une résurgence de ce que fut la manière de consommer et de vivre il y a de cela plusieurs siècles. A cette époque, l’opulence des biens n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, et la richesse de chacun provenait de son travail et de sa faculté à produire de la nourriture, des biens rudimentaires et de première nécessité.

Il y a quelques siècles, tout le monde travaillait dur dans la seule perspective de se nourrir, de se vêtir et de se loger. La notion de loisir était beaucoup plus simple et à la portée de qui voulait bien s’accorder seulement un peu de temps.

Il y a un peu plus d’un siècle, la télévision n’existait pas et les ordinateurs ainsi que les téléphones portables étaient bien loin de voir le jour.

Les gens, pour se divertir, avaient recours à des activités peu énergivores, peu coûteuses et qui nécessitaient souvent de le faire à plusieurs, et donc en famille. Les veillées qui donnaient vie à des histoires ou à des contes fantastiques, les parties de jeux de société ou de cartes au coin du feu…

Le lien social s’en trouvait renforcé, parce que les joueurs, au final, avaient affaire à d’autres joueurs, en chair et en os. Les échanges se faisaient dans le réel, en interaction directe avec les autres, ce qui bien souvent n’est plus le cas aujourd’hui…

L’explosion des télécommunications et des technologies a fini par signifier l’aliénation pure et simple de l’individu, contrairement à ce que l’ on aurait pu penser.

Jadis, c’est-à-dire dans les années 60-70 voire 80, les gens se rendaient très souvent visite. Les week-ends étaient notamment réservés pour cela. De nos jours, nous sommes constamment en contact, sans pour autant l’être vraiment, grâce à nos appareils de pseudo-communication.

C’est donc bel et bien l’explosion de la consommation et de l’industrialisation du 20ème siècle qui a conduit au mode de vie que nous connaissons ce jour.

Nous accumulons des biens en très grandes quantités et à des prix toujours plus bas, que nous entassons ensuite dans un coin, pour ne plus les regarder par la suite.

En matière de relations humaines, nous avons pris le même chemin. Nous collectionnons les relations virtuelles, les « Likes », les « Pouces bleus » et tous ces marqueurs sociaux virtuels, et nous passons de moins en moins de temps à converser de vive voix, à échanger les yeux dans les yeux avec nos proches ou nos contemporains…

Voilà le constat que nous pouvons faire…

Concentrons-nous à présent sur le minimalisme en essayant de comprendre le pourquoi de son retour sur le devant de la scène. Tâchons de cerner les principes fondamentaux de la philosophie qui guident ses préceptes. 

Le minimalisme en quelques concepts de la pensée.

Nous l’avons plus ou moins déjà explicité plus haut : le minimalisme, c’est notamment apprendre à réduire sa consommation.

Cela vaut en tout et pour tout : le secteur des relations personnelles, les activités de loisir, les choses que vous possédez, etc etc.

Il ne faut donc pas céder aux sirènes de la consommation, qui sont omniprésentes. Dans un autre ordre d’idée, il faut aussi vous accepter tel que vous êtes vraiment. La possession et le fait d’avoir le téléphone dernier cri, l’ordinateur le plus performant, la veste à la mode, ne vous définit pas. Tous ces objets ne sont que des masques sociaux, dont on affuble notre avatar social, ni plus, ni moins. Vous êtes bien autre chose, et il faut s’en rendre compte et s’en satisfaire… Plaire aux autres parce que l’on possède tel ou tel objet, est-ce déterminant ? Réfléchissons-y un peu et comprenons que non…

Le minimalisme s’apparente donc à une manière de reprendre les manettes de sa vie, et de refuser de se faire dicter ce que l’on est par le jeu de la consommation.

Une fois la prise de conscience actée, qui osera dire qu’il n’aime pas se sentir libre et indépendant dans ses pensées ?

Qui osera dire ou même simplement penser qu’il préfère se faire dicter sa manière d’être habillé ou de se comporter par une société ? Qui préférera céder à la pure propagande marketing de nos modèles consuméristes ?

Enfin, lorsque l’on évoque le minimalisme, il faut aussi parler du fait que c’est une manière d’aborder le temps différemment. Devons-nous nous considérer uniquement comme des machines biologiques dont la productivité seule serait l’échelle de valeur ? Sommes-nous réduits à cette idée que nous ne travaillons et ne vivons que dans l’optique d’accumuler des biens de consommation ?

Recentrons-nous sur l’essentiel, et prenons le temps de bien cerner ce qu’est le temps a fond… A savoir le seul levier sur toute chose de la vie, à partir duquel tout peut germer. Tant ce que vous imaginez aujourd’hui, que ce que vous envisagerez demain !

Comment se mettre petit à petit à cette école de pensé que le minimalisme ?

Il y a 3 catégories de minimalistes qui peuvent exister, et que nous allons voir. Vous pourrez ainsi vous situer sur l’échelle, et cela vous sera d’une grande aide afin d’envisager la suite.

A mesure que nous prendrons le temps de détailler ces 3 catégories, vous pourrez piocher des idées et des tuyaux pour aborder ce mode de vie, en fonction de ce que vous êtes. C’est une méthode efficace et moins rébarbative que de dresser des listes par exemple. Il y a tout d’abord le minimaliste que l’on peut désigner comme « aspirant » ou « en devenir », au choix :

Dans ce groupe, on peut placer l’ensemble des gens qui ont bien conscience que quelque chose cloche dans la société de consommation. Ils sont prêts à changer un tant soit peu pour se mettre en accord avec leur façon de concevoir un monde plus raisonnable. A ce stade, les personnes concernées prennent conscience qu’une très grande partie des objets qui font leur vie quotidienne, les encombrent plus qu’ils ne les aident ou ne les font s’épanouir.

Cette catégorie est ouverte sur la possibilité de changer son mode de vie et commence même déjà à le faire ou à l’envisager concrètement.

Il y a ensuite le minimaliste tout court :

Dans cette classe, on peut mettre les personnes qui ont déjà fait un certain chemin. Ils logent généralement dans un habitat ni trop grand, ni trop petit et ne possèdent pas autant de biens matériels que le citoyen lambda. Un ordinateur, un téléphone portable, pas plus par exemple. Dans leurs armoires (ou leur armoire…) quelques habits, deux ou trois paires de chaussures grand maximum, et relativement peu d’accessoires de mode industriels. Dans leur cuisine, ces personnes ne collectionnent pas les robots cuisiniers ou les machines censées faciliter la vie ou cuisiner pour elles.

Et dans leur salle de bain, vous ne trouverez pas une dizaine de shampooings, après-shampooings, démêlants, gel-douche et j’en passe… Un bon savon peut servir à laver la peau ET les cheveux, tenez-vous le pour dit… Enfin il y a le groupe des minimalistes en pointe : Ce groupe est constitué de personnes qui ont déjà l’expérience et le recul sur le mode de vie qu’ils ont choisi et qu’ils préconisent… Ils ont réduit au minimum les objets du quotidien qui n’ont qu’une utilité accessoire ou trop ponctuelle. Ils ont le minimum de vêtements pour pouvoir assumer le changement des saisons.

L’intérieur de leurs maisons se résume souvent à un intérieur épuré, peu de meubles accessoires. Vous n’y trouverez pas tout un tas d’articles de haute technologie : un ordinateur et un téléphone portable oui, pourquoi pas.

Souvent, les gens qui appartiennent à cette catégorie, sont des personnes qui voyagent , d’ailleurs de très nombreux minimalistes « extrêmes » sont aussi ce que l’on appelle des « Digital Nomads » (des nomades digitaux en bon français).

Ils savent utiliser la technologie pour ce qu’elle est dans le meilleur des cas, mais le font de manière raisonnable.

Pour conclure :

Nous espérons que ce contenu vous aura éclairé un tant soit peu sur ce concept de minimalisme : un mode de vie étonnant pour certaines personnes très ancrées dans la surconsommation de nos sociétés post-modernes.

Si votre curiosité a été piquée par ce contenu, et si vous souhaitez pouvoir vous baser sur une multitude d’idées concrètes du quotidien, alors n’hésitez pas à utiliser Internet.

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