Diversification alimentaire : les grandes étapes

par Alexandra

La diversification est une étape clef dans le développement du nourrisson et pas seulement parce qu’il s’agit de travailler sa perception du goût. Il va aussi découvrir de nouvelles couleurs, de nouvelles textures et progressivement commencer à établir des préférences. Concrètement, il s’agit de passer progressivement d’une alimentation constituée de lait maternel ou infantile, à un régime alimentaire mixte, composé de nourriture plus ou moins solide. La diversification débute dès les 6 mois, après accord du pédiatre, lorsque l’enfant est capable de mâcher des aliments et de les déglutir. Cet apprentissage comprend plusieurs étapes que nous allons vous détailler.

Comment bien commencer la diversification alimentaire ?

Passer d’une alimentation exclusivement liquide à du solide n’est pas une mince affaire. La clef est d’y aller progressivement et de commencer par des aliments réduits en purée, puis de passer à des textures mixtes pour finir avec des petits morceaux et des plus gros ! Il est également important de proposer un seul nouvel aliment à chaque fois, afin de laisser le temps à bébé de prendre ses repères. Toutefois, veillez à ne pas ajouter de sel ni de sucre dans ses plats et évitez à tout prix les aliments industriels transformés.

L’introduction des fruits et des légumes

Les premiers nouveaux aliments que vous allez faire goûter à votre enfant sont les légumes. Vous pouvez les faire cuire à la vapeur, sans sel, puis les réduire en une purée bien lisse et les servir durant le repas du midi. Avant de le lui présenter, pensez à enlever la peau et toutes les parties fibreuses afin de ne garder que la partie tendre. Attendez environ une quinzaine de jours avant d’introduire les fruits, sinon votre enfant risque de développer rapidement un petit penchant pour le sucré ! En pratique, rien de très compliqué, si ce n’est qu’il faut évidemment bien laver les fruits, les cuire et les mixer. À faire déguster au goûter ou lors de la collation. À noter toutefois que si les agrumes sont un excellent apport en vitamine C, ils ne sont pas toujours au goût de bébé, et surtout, il faut les introduire en dernier, une fois qu’il est déjà familier avec des fruits un peu moins acides.

Les féculents

Dès le 6e mois, bébé peut aussi se familiariser avec ses premières céréales infantiles mélangées dans une soupe de légumes ou dans du lait. Elles sont très rassasiantes et permettent de soulager les gros mangeurs de leur faim de loup. Une à deux cuillères à soupe dans le biberon du soir peuvent d’ailleurs les aider à mieux dormir. Les autres produits céréaliers du type pain, pâtes, riz ou semoule en revanche, plus chargés en gluten, doivent idéalement être introduits un peu plus tard, à partir du 7e mois pour diminuer les risques de maladie cœliaque. Si bébé est déjà à l’aise avec les textures plus épaisses, vous pouvez lui faire goûter des pommes de terre écrasées mélangées à des légumes.

Place à l’apport en fer !

Dès leur plus jeune âge, les enfants ont déjà des besoins conséquents en fer c’est pourquoi vous pouvez sans tarder les initier à la viande et au poisson. Concernant la viande, tout est permis, excepté la charcuterie et les abats. Pour les poissons, pas de recommandation particulière, si ce n’est d’enlever précautionneusement les arêtes, d’éviter les poissons panés et de privilégier au moins un poisson gras par semaine. Les œufs durs sont aussi une bonne source de fer, il suffit de les mixer. Quant à la quantité, tout dépend de l’âge du nourrisson. Plus il grandit, plus ses besoins aussi. À 6 mois, il est conseillé de donner l’équivalent de deux cuillères à café de viande ou de poisson par jour (soit 10 g). À 8 mois, vous pouvez passer à 20 g journaliers et à 12 mois à 30 g.

De bonnes matières grasses

Les matières grasses ne sont pas à bannir, bien au contraire. Il est même vivement conseillé d’agrémenter les plats de bébé d’une cuillère à café d’huile d’olive, de colza et de tournesol, en alternant. Une noisette de beurre de temps en temps est aussi envisageable. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de nouveaux aliments, servez-lui d’abord une première fois le plat au naturel pour qu’il puisse bien apprendre à distinguer les différentes saveurs.

Les produits laitiers

Ce n’est pas parce que bébé mange désormais d’autres aliments qu’il faut faire l’impasse sur les produits laitiers. D’ailleurs, un enfant doit consommer au moins 500 ml de lait maternel ou infantile par jour. Néanmoins, au fur et à mesure, vous pouvez progressivement remplacer le lait par d’autres laitages, spécialement adaptés aux tout-petits, c’est-à-dire fabriqués avec du lait infantile. Yaourts, petits-suisses, fromage blanc, vous avez l’embarras du choix !

Après avoir goûté tant de bonnes choses, sans doute bébé aura-t-il déjà établi quelques préférences !

 

 

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